Il est 13h30, jeudi 24 août, mon père vient de me laisser à l’aéroport de St Exupéry à Lyon. Je fonds en larme pour la première fois, je réalise seulement à ce moment là que ça y est, l’aventure commence, et surtout que je pars TOUTE seule à l’autre bout du monde ! J’essaie de faire bonne mine devant le personnel de l’aéroport et prends mon premier avion direction Francfort, 5 heures d’attente. Il est maintenant 20h, dans 40 minutes mon prochain avion décolle, et avec mon faible niveau d’anglais, sans rien comprendre, j’entends mon nom dans les hauts parleurs de l’aéroport : la pression monte ! J’arrive à comprendre avec un peu de peine que la personne de l’embarquement souhaite voir mon visa. J’ai pas du tout compris pourquoi, surement juste pour me faire une frayeur (et ça a marché !) mais « everything it’s OK ». J’embarque donc pour la prochaine destination : Bangkok. Je fais la rencontre de Mark, un Taïwanais qui rentre d’un mois en Allemagne, assis sur le siège d’à côté. J’échange mes premiers mots en anglais, et je prends conscience que mes premières semaines vont êtres dures !! Le bon côté c’est que j’ai une bonne marge de progression pour développer mon anglais et je me lance mon premier défi : devenir bilingue (enfin presque) !! Et j’ai le temps de m’entrainer car j’attends mon troisième vol pour Auckland avec Mark.

Samedi 26 août, 11h, heure locale (1h du matin en France), me voilà en Nouvelle Zélande. Je prends le bus pour rejoindre le centre ville où j’ai réservé un lit dans un dortoir d’une auberge de jeunesse. Je pose mes affaires et repars sans m’arrêter à la découverte du centre ville. J’arpente la ville à travers ses parcs tels l’Albert Park et ses grandes avenues, Queen Street étant la plus grande. Il y a de belles découvertes comme l’Auckland Art Gallery, très beau bâtiment qui allie l’ancien et le moderne avec sa structure en bois et en verre ou encore l’Old Governement House à l’architecture classique qui fut le siège du pouvoir colonial avant que Wellington ne devienne la capitale (et oui, Auckland n’est que la capitale économique !). Mais le centre ville c’est surtout des gratte-ciel un peu épars sans véritable harmonie mélangés à de nombreuses grues, Auckland s’agrandit ! Trop grand pour moi, je préfère m’éloigner et je rejoins les quais. Je passe par le port, Viaduct Harbour qui relie par un pont Wynyard Quarter, quartier réhabilité pour la Coupe du monde de rugby en 2011. Quartier que j’ai beaucoup apprécié ! Ce que j’apprends lors de cette première balade en Nouvelle Zélande, c’est qu’il faut toujours avoir sa parka avec soi (ce que je n’avais pas prévu ce jour là !). Je me suis fait rincer en allant dans le quartier de Ponsonby, quartier des bars. Je suis trempée, fatiguée, il est temps de rentrer à l’auberge. Il n’est que 18h mais la nuit est tombée, je passe la fin de la soirée à l’auberge.

Ce dimanche matin, le temps n’invite pas à la promenade… Mais je veux profiter un max, alors je pars à l’ascension du Mont Eden, volcan le plus élevé d’Auckland. Il y a une cinquantaine de volcans à Auckland. On a une vue à 360°, et malgré la grisaille je peux découvrir Auckland et sa périphérie. Puis je redescends sur Auckland Domain où se trouve le Wintergarden avec deux magnifiques verrières et l’Auckland Museum. Je continue jusqu’à la mer, je me retrouve dans les marécages où loin du centre ville on peut écouter les oiseaux chanter. Et pour clore cette promenade, l’après-midi je visite l’Auckland Art Gallery où l’on peut voir différentes expositions sur l’art contemporain, l’art moderne mais aussi des portraits peints de Maoris tatoués qui me plonge dans l’histoire Néo-zélandaise.

Mais je ne suis pas à Auckland que pour me promener, il y a aussi toute la partie paperasse pour pouvoir travailler en Nouvelle Zélande, partie beaucoup moins séduisante. Je commence par obtenir une carte Sim pour pouvoir communiquer avec les locaux. Le vendeur, bien que très sympathique, parle très (trop !) vite. Bon j’ai compris dans les grandes lignes comment fonctionne mon abonnement et puis le prix me parle aussi ! Deuxième étape : rendez-vous à la banque ANZ. Là je rigole beaucoup moins, la conseillère très patiente, doit me répéter plusieurs fois les choses parce que les termes bancaires sont beaucoup plus complexes en anglais pour moi. Heureusement après l’ouverture de mon compte, elle me présente Bruno, un expat qui travaille à la banque et qui finit par m’expliquer en français le fonctionnement de mon compte en ligne, c’est tout de suite plus claire ! Et dernière étape qu’il me restera à faire en ligne, la demande de mon numéro IRD, un numéro fiscal pour pouvoir travailler en Nouvelle Zélande. Et puis j’en profite pour aller acheter mon billet de bus pour Taipa pour mercredi. Je raccourcie mon passage à Auckland, je devais partir vendredi mais 4 jours à Auckland c’est largement suffisant. Il pleut encore en ce début de semaine, je vais donc passer l’après-midi à l’Auckland Museum qui offre aussi de nombreuses collections à voir et qui relate l’histoire et les coutumes des Maoris.

Et pour finir en beauté ces premiers jours à Auckland, avec Anna-Lina, une allemande qui dort dans la même chambre, nous partons à la découverte de Waiheke Island, île paradisiaque à 40 minutes en ferry d’Auckland. Nous faisons le tour de l’île à pied, alternant entre plages paradisiaques et forêts à la végétation verte et variée. Cette île est reconnue pour son vin, nous découvrons les premières vignes de la Nouvelle Zélande mais aussi ses premiers moutons ! Magnifique journée ensoleillée (première journée sans pluie), cette excursion annonce ce qui m’attend en Nouvelle Zélande !