Escale polynésienne

Après un mois de boulot dans les kiwis, j’ai eu besoin de vacances ;). Le 9 novembre je quitte donc Opotiki pour l’aéroport d’Auckland où j’y passe 24h à attendre mon vol pour Papeete. 21 jours de vacances en Polynésie Française. Et j’étais loin d’imaginer tout ce qui allait m’attendre !

Direction la Polynésie Française !
Auckland – Papeete

Je pars le 10 novembre à 18h et j’arrive le 10 novembre à 1h du matin, 23h de décalage, je revis mon vendredi. Marie, une très bonne amie du lycée, que je n’ai pas vu depuis deux ans m’accueille à l’aéroport de Papeete avec le collier de fleurs de tiarés comme le veut la tradition. Les superbes odeurs de fleurs, la chaleur, je suis tout de suite plongée dans le bain. Elle est accompagnée par Juliette et Wilfrid, deux amis adorables que je vais apprendre à connaître durant mes allers et venus à Tahiti.

Je prends vite peur le premier jour, il pleut des cordes toute la journée. On m’avertit que la saison des pluies a déjà commencée cette année, panique en moi, 21 jours sous la pluie ça peut être long. Premier footing sous la pluie donc, je découvre Papeete et je déchante vite. Je ne m’attendais pas à trouver une ville aussi triste et sale. Les bâtiments n’ont aucune harmonie, dans certains endroits ils sont laissés à l’abandon ou transformés en bidonvilles. J’ai une première vision des polynésiens lors d’une soirée avec Marie, Juliette et leurs collègues. Elles travaillent dans une entreprise d’installation de panneaux photovoltaïques en Polynésie. La Hinano coule à flot, bière locale. Je vais aussi prendre facilement le rythme polynésien : coucher 21h, lever 5h30. A noter que certaines « soirées » commencent à 16h. Le lendemain Marie me propose d’aller voir le célèbre marché de Papeete mais on avait oublié un léger détail : le 11 novembre, tout est fermé, la ville est encore plus morte. Pour se remonter le moral, on se fait un petit restaurant en bord de mer, je mange mon premier poisson cru au lait de coco : DELICIEUX ! Je découvre le marché le lendemain qui dévoile toutes les bonnes choses qu’offrent la terre et la mer polynésiennes : bananes, mangues, ananas, papayes, citrons, pamplemousses, etc. et du poisson à gogo ! Effectivement en légumes c’est un peu plus limité. Pour notre ma’a du midi, thon cru et cuit avec avocat et riz ! Corossol en dessert. L’après-midi nous partons faire le tour de l’île en voiture avec Wiwi, Juliette, un ami à elle et Marie. L’île est vraiment belle avec la mer d’un côté, les montagnes de l’autre. Halte aux Trois cascades pour se rafraîchir un peu ! Le tour de l’île fait 120 km et on le termine avec un super coucher de soleil sur la plage.

Après quatre jours à Tahiti, le mardi suivant je prends le ferry pour une autre île : Moorea ! Je retrouve Bertrand, Christelle et leurs enfants Lili et Justin. Des amis troyens chez qui j’avais déjà trouvé refuge à Troyes lors de mes études. Ils ont décidé de venir vivre 6 mois d’aventures en Polynésie. Ils vont me faire partager leur amour pour la Polynésie durant 4 jours. Et je comprends la recette de leur bonheur très vite. Leur maison est située à deux pas du lagon, un super terrain de jeu pour eux qui adorent le kytesurf, le paddle ou le snorkeling. Dès le premier jour on en profite, un tour de canoë épique pour aller nager avec les requins à pointes noires et les raies pastenagues, commun pour eux, très surprenant pour moi. Malheureusement le lendemain Lili tombe malade suivi de près par Justin, une bonne grippe qui va fortement les épuiser. Je ne verrai pas ces deux loustics comme à leur habitude, plein de vie.  Alors Chris et Bertrand se relaient entre garder les enfants et me garder. Chris me montre de très belles randonnées avec à chaque fois la récompense d’un super point de vue sur le lagon et les montagnes de Moorea. Et après avoir bien sué, quel plaisir d’aller faire du snorkeling et du paddle dans le lagon, dans une eau chaude et transparente. Vlad et Mélanie, des amis/voisins à Christelle et Bertrand, m’emmènent aussi voir les coraux et les poissons. Chaque sortie apporte des découvertes, cette fois-ci c’était la tortue de mer ! Un petit footing avec Christelle termine ce court séjour à travers les champs d’ananas. Footing que l’on finira sous les pluies tropicales, trempées et heureuses !

 

Je prends le ferry aux aurores le samedi matin pour un week-end tahitien avec les trois compères (Marie, Ju et Wiwi). Au programme : leçon de surf – je vais décevoir mais je ne serai jamais surfeuse, 2/3 de vagues dans la face pour 1/3 de glisse dont une seule debout … – burger tahitien, jeu de cartes, Hinano, marché, plage sous la pluie, et autostop. Je découvre le stop en Polynésie et leur gentillesse (on s’est quand même fait offrir 3 menus McDo par notre chauffeur …).

Et je ne vais pas freiner le rythme la deuxième semaine. Je pars seule à la découverte de deux îles, Huahine et Raiatea.

Huahine
Ile de Huahine

Trois jours à Huahine c’est (trop) court. Dès la sortie de l’aéroport je me lance dans l’autostop, une première toute seule. Je me rends à Fare, la plus grosse « ville » de Huahine. Je me promène un peu dans la ville où l’on peut trouver quelques boutiques souvenirs, un gros Super U, un petit marché, des roulottes. On est loin de l’agitation de Papeete. Sans avoir vraiment organisé ma venue, je lève à nouveau mon pousse pour me rendre un peu plus au sud. Une minute plus tard, un tahitien habitant Fitii me prend et au final, ne sachant pas vraiment où lui dire de me poser, on finira par faire le tour des deux presqu’îles, Huahine Nui (60km) et Huahine Iti (35km) ! Un premier aperçu de Huahine merveilleux, où j’ai pu découvrir son lagon, les (énormes) anguilles sacrées de Faie, ses motus, ses montagnes. Il me dépose à la plage de Fare, parfait pour pique niquer et se rafraichir. Dans l’eau je rencontre Gérard, un paupa. Il m’apprend beaucoup de choses sur la Polynésie, je le retrouverai le lendemain à la même heure pour une baignade/papotage. A 16h30, j’ai rendez-vous avec Brunelle, mon hôte à Huahine trouvé via Couchsurfing. C’est une prof’ de math au collège, née à Tahaa. Jeune, sportive, musicienne, elle est géniale ! Bien qu’occupée par ses cours, je passe de très bonnes soirées avec elle. Elle a un chalet près de Fare et de la mer, super emplacement. Et suivant ses conseils, le lendemain je vais faire l’ascension du mont Mouatapu (429m). C’est presque de l’escalade, mais ça vaut le coup de souffrir pour la superbe vue sur le lagon et les motus ! Après la descente, je me promène dans Maeva, je visite une galerie d’art et vais me baigner à la plage d’un ancien Novotel laissé à l’abandon. J’ai une superbe plage de sable blanc pour moi toute seule avec une eau turquoise comme piscine ! Et pour finir cette belle matinée, je vais en stop et en pirogue voir une ferme perlière au milieu du lagon à Faie. Un peu déçue je n’apprends pas grand-chose sur la fabrication de la célèbre perle noire de Polynésie. Le dernier jour sera plus sportif, je me lance dans le tour de Huahine Iti en vélo. Et malgré la difficulté, avec une chaleur assommante, un vélo un peu rouillé et mon sac à dos bien trop lourd (je porte appareil photo, avocats, papaye, mangue !), je me rends compte que je suis au paradis. N’avançant guère vite, j’ai le temps de profiter de la vue. Je découvre une superbe plage de sable blanc, un peu cachée, toujours d’après les conseils de Brunelle. Là se trouve Seki, le gardien de la plage. Très gentil mais très lourd, il va me parler sans cesse de femmes ce qui me met un peu mal à l’aise. Mais il va m’offrir collier, bracelets en coquillages, papaye, mangue, et me montrera un super panorama ! Je continue mon chemin en longeant le lagon puis pique nique avec les pécheurs, découverte de la fabrication du paréo, matinée très enrichissante donc. Mais après une cinquantaine de kilomètres, 7 heures de vélo, je ne suis pas mécontente d’arrivée à Fare. Relaxation dans l’eau salée après tous ces efforts !

C’est donc avec un petit pincement au cœur que je m’envole le jeudi matin pour Raiatea, 15 minutes de vol et j’atterris à Uturoa. Pierre est venu me chercher à l’aéroport malgré sa grippe. Pierre, Sophie et Lola 10 ans sont mes hôtes à Raiatea. C’est grâce à Juliette que je les connais, c’est les parents de son meilleur ami. Et quelle belle rencontre ! Tout de suite je me sens bien avec eux et chez eux, il faut dire que leur maison est un petit coin de paradis : très grande, elle a une superbe terrasse avec piscine et vue sur le lagon. Tous les deux prof’ en BTS, ils viennent d’être affectés en août à Raiatea. L’après-midi, je grimpe au mont Tapioï, juste au dessus d’Uturoa où l’on a une superbe vue sur Tahaa (île située dans le même lagon, à 5 km de Raiatea), au loin on peut voir Huahine et Bora Bora. Ce soir-là on commande frites/burger dans une roulotte traditionnelle de Polynésie. Sophie se fait encore avoir sur les énormes quantités polynésiennes, 3 barquettes de frites c’est pour 6-8 personnes, on est que quatre ! Grosse journée pour moi le lendemain avec une excursion en pirogue autour de Tahaa et plusieurs belles activités. Les conditions sont géniales, je suis seulement avec un couple d’anglais (ça me permet de pratiquer un peu avant mon retour …). Au programme ce jour-là : nage avec les requins à pointes noires, snorkeling dans deux magnifiques jardins de corail, découverte de la culture de la vanille et d’une ferme perlière. Très belle journée enrichissante qui se terminera le soir par une Hinano au snack avec petit concert polynésien ! Le week-end est tout aussi chargé. Je m’aventure dans la forêt pour faire les « trois cascades », tout le monde préconise d’avoir un guide. Moi, l’aventurière (en carton) je me lance seule. Et je me rends vite compte qu’il faut effectivement faire cette randonnée avec un guide : après 3-4 chemins sans issus, de la boue plein les jambes, une chute, j’abandonne et rentre sans voir les trois cascades ! Je me réconforte en allant nager dans le lagon avec masque et tuba. Et pour finir en beauté mon exploration des îles, je parcours entièrement l’île encore une fois grâce au stop le lendemain matin. Alexandre, mon chauffeur a eu pitié de moi je crois. A la base je voulais seulement voir le plus vaste marae de la Polynésie, le marae Taputapuātea, inscrit en juillet dernier au patrimoine mondial de l’Unesco. Il se trouve à 30 km d’Uturoa. Et je me rends vite compte que peu de monde s’y rend puisqu’il n’y a que ça dans ce coin là. Une première voiture me prend pour une dizaine de km, elle me souhaite bonne chance pour continuer mon chemin, ce qui ne me rassure pas beaucoup. Et finalement je tombe sur Alexandre, qui me dit que j’ai beaucoup de chance de le croiser, il habite vers le marae. Il se moque gentiment de moi quand je lui dis que je souhaite remonter en stop. Du coup, il me propose de me laisser 20 minutes au marae et de reprendre la route avec lui et de faire le tour de l’île. Je trouve des guides touristiques rien que pour moi ! Et il finira par m’offrir une bière avec vue sur le lagon et Tahaa ! Comment vouloir quitter ces îles quand on rencontre des personnes aussi sympathiques. Après cette belle matinée, je rejoins Sophie, Pierre, Lola et leurs amis au snack, les pieds dans le sable avec au menu du perroquet et du mahi mahi, deux poissons délicieux. Et j’ai la chance d’être à l’inauguration du bateau de Sophie et Pierre qui fonctionne pour la première fois ! Magnifique balade jusqu’à un motu publique. Seuls sur cette petite île, on se baigne dans le lagon. Voilà comment s’achève la découverte de cette belle île.

Je retourne sur Tahiti pour une nuit, et repars voir Christelle et Bertrand pour deux jours sur leur magnifique île. J’ai adoré Moorea alors j’en profite jusqu’au bout. Sortie paddle, snorkeling, footing, danse tahitienne (enfin je ne fais que regarder Lili qui est une très bonne danseuse), programme toujours aussi intense !

La faune polynésienne regorge de ressources !

Jeudi soir c’est l’heure de quitter les îles, après trois fabuleuses semaines. Les dernières Hinanos avec Marie et ses acolytes ont encore une plus belle saveur. Je savoure ces derniers instants, toujours avec les moustiques qui ne m’auront pas lâchés des vacances. Ils m’ont appris que même au paradis, il y a une part d’enfer ! Je repars donc bronzée, les jambes dévorées par les moustiques et surtout de merveilleux souvenirs. Marie m’offre le traditionnel collier de coquillage du départ !

Nana !

Māuruuru roa Marie pour m’avoir invité sur ton île, quel plaisir de te revoir après ces deux ans et dans ces conditions !

Māuruuru roa la famille Bisserié, pour avoir partagé votre amour de Moorea avec moi ! J’espère que vous allez au plus vite vous installer sur cette île, j’aurai un pied à terre quand je reviendrai, car il y a surement plus de chance de vous voir sur Moorea qu’à Troyes 😉

Māuruuru roa la famille Falandry ! J’ai été tellement ravie de faire votre connaissance. J’ai quatre ans pour revenir vous voir sur votre île !

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