Je n’aime pas les au-revoir !

Pour achever cette merveilleuse année en Nouvelle-Zélande, je fais la tournée des adieux au-revoir. Je repars du Berlins sac sur le dos – ma voiture reste au café pour le moment, je n’ai pas réussi à la vendre. J’ai décidé de remonter jusqu’à Auckland en autostop, petit défi. Ce lundi matin Dean me dépose à Murchison car vu le nombre de voitures qui circulent devant le café, je ne risque pas d’aller bien loin. J’ai 12 jours pour tout remonter, j’y vais par étape afin d’en profiter pour revoir mes amis sur le chemin. Premier arrêt : Blenheim, revoir Elisa mais furtivement car elle travaille de nuit.

Puis je prends le ferry, très étrange de quitter l’île du Sud, encore plus d’arriver à Wellington. J’ai l’impression de revenir d’un autre monde quand je me retrouve de nuit face à ces immenses buildings ! Après 6 mois dans le bush, retour à la vie citadine. Je retrouve pour deux jours ma cousine Eloïse qui travaille dans la capitale. J’en profite pour visiter le musée Te Papa Tongarewa, immense sur 6 étages avec de nombreuses expositions. Je traverse aussi la ville pour aller demander mes tax refund c’est-à-dire récupérer les impôts qui sont ici prélevés à la source. Petite soirée avec les potes d’Eloïse et je repars le lendemain fatiguée mais motivée à trouver une voiture pour m’emmener au Tongariro où je rejoins Romane & Lisa, deux françaises rencontrées au tout début dans les kiwis. Sortir de Wellington en autostop n’est pas chose aisée, mais après 2 heures et 3 différentes places, je rencontre Franz qui m’emmènera avec lui dans son camping-car.

J’arrive pour le coucher du soleil, magnifique sur le Mont Ruapehu enneigé. Le lendemain la journée sera toujours aussi belle. Sous un ciel bleu, nous allons marcher avec Lisa jusqu’au Taranaki Falls. Superbe petite randonnée, les yeux rivés sur les Monts Ruapehu et Ngauruhoe. Je déjeune avec Romane qui est en coupure, avant de retendre le pouce jusqu’à Rotorua.

Trois voitures plus tard, me voilà dans la ville qui pue (Rotorua est connue pour sa géothermie). Je vais voir le coucher du soleil sur le lac Rotorua. Je ne resterai qu’une soirée, avec toutes mes affaires sur le dos, difficile de faire du tourisme. Me voilà repartie pour Opotiki, retrouver la petite famille qui m’avait accueilli durant un mois lorsque je bossais dans les kiwis. D’une part parce qu’il faut que je leur rende leur tente et leur matelas. Et surtout pour leur faire un petit coucou avant de quitter le pays. Toujours aussi généreux, je passe 3 belles journées printanières en leur compagnie. Je retrouve aussi Coco, leur chiot qui n’en est plus un maintenant, qui m’a accompagnée pour aller courir au bord de la plage. Ils n’ont pas arrêté de (super bien) cuisiner : baguettes, beignets, fromage, soupe à l’artichaut… L’occasion aussi de revoir Marie & Tom, les parents de Sian. Il m’aura fallu un an avant d’enfin jouer au rugby (touch rugby) – quand je vous dis que je suis presque une Kiwi ! Et pour achever ces belles retrouvailles, ils m’offrent un Fish & Chips sur la plage, après une partie de foot sur le sable (je suis loin de faire partie de l’équipe de France…).

Je reprends la route. Sian m’emmène jusqu’à Whakatane ce mardi matin, il pleut, j’espère que quelqu’un aura vite pitié de moi ! Et pour la première fois c’est une fille ! Elle ne peut pas m’emmener jusqu’à destination et m’indique comment finir à pied. Non ! trop loin, je relève le pouce. Une deuxième femme se fait guide touristique et me présente Maunganui avant de me déposer devant l’auberge où logent actuellement Gisa & CJ, c’est à eux que je viens rendre visite pour 2 jours. Une belle soirée au bar, l’ascension du mont, de bons moments à l’auberge, 2 puddings au chocolat (CJ me connait bien) : beau programme en leur compagnie.

J’achève ma tournée par une quatorzième voiture qui m’amènera jusqu’à Auckland. Un peu triste de me retrouver dans cette immense ville, je retrouve Chris, un néozélandais rencontré au Berlins 3 mois plus tôt, il m’a permis de passer de bons moments jusqu’à la fin. Je l’accompagne à un quizz vins & fromages avec ses collègues (je suis meilleure pour déguster que pour répondre aux questions..). Et pour mon dernier jour il m’emmène au paradis des Français dans une épicerie française. De quoi baver devant toutes ces spécialités françaises et fromagères – qui je dois dire me manquent après un an. Une dernière bière en Nouvelle-Zélande en compagnie de Chris pour mon dernier soir, il m’évite un gros coup de blues !

Voilà comment terminer cette année en beauté. Et une des plus belles fiertés c’est d’entendre Chris me dire que mon anglais est vraiment bon maintenant ! Entre mai et août il y a donc une grande différence. Parce que je dois avouer que c’est ça qui m’a valu le plus de peine durant cette année. Tellement de frustration, de ne pas pouvoir converser, d’être mise à l’écart, de ne pas pouvoir suivre une conversation. Tout ça est derrière moi !! L’autostop me l’a aussi prouvé. Mais en plus d’un meilleur niveau d’anglais, 338 jours passés en terre néozélandaise m’ont apporté des paysages fantastiques, de très belles rencontres, de nouvelles expériences, des moments incroyables. Bien sûr il y a eu des moments de blues, ressentis x1000 car je suis loin de ma famille et de mes amis. Mais l’accomplissement d’un rêve ça se paie un peu. J’ai aussi gagné un peu plus : de l’assurance, de la volonté, de l’argent et de merveilleux souvenirs.

Alors oui il y a beaucoup (trop) de français en Nouvelle-Zélande, mais ça peut se comprendre au vu du gros coup de cœur que j’ai eu pour ce pays ! Allez-y, foncez, prenez le temps d’échanger avec les kiwis (si vous arrivez à les comprendre). Ça sera l’occasion de boire du thé noir (Bell) avec du lait (avec un Tim Tam c’est encore meilleur), de manger un Fish & Chips sur la plage, de manger des Whitebait en omelette, de voir des travaux sur la route tous les 2 km avec les signes « Go » et « Stop » ou encore des opossums morts… Et si comme moi tu ne bois pas de café, tu vas t’y mettre : il y a au moins 7 ou 8 différents genres de café, 3 ou 4 laits différents, 3 ou 4 différentes tailles de tasse et un nombre infini de café en Nouvelle-Zélande. Tout comme l’agneau, moi qui n’aimais pas ça en France, ici avec de la sauce à la menthe, c’est Yummy. Je pourrais encore dire beaucoup, à vous d’aller découvrir ce pays !

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Un dernier arc-en-ciel pour mon départ !

Cette riche année en Nouvelle-Zélande a titillé mon envie de voyage. Je m’envole donc vers une nouvelle destination, à seulement 3 heures de vol : la Nouvelle-Calédonie. Sac au dos, je vais pouvoir me ressourcer de nourriture française, de chaleur, et ne pas mettre à profit mon anglais !

 

0 thoughts on “Je n’aime pas les au-revoir !

  1. Coucou Mathilde,
    merci pour ce dernier joli récit “made in NZ”, on en attraperait presque le coup de blues tellement tu racontes bien! Nous au bout de 3 semaines on avait pas envie de partir, alors j’imagine ta peine de quitter ce beau pays au bout d’une année! J’ai une pensée pour Eloïse qui va devoir aussi laisser derrière elle ses amis et cette terre kiwi. Gros bisous et bonne continuation, Michel Boubou.

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