Hanoï
Après dix jours au Vietnam, je retrouve ce lundi 5 novembre Morgane – Momo pour les intimes. Quel plaisir de la revoir après plus d’un an, à 10 000km de la France. Momo, je l’ai rencontrée en 2014 à la fac de Troyes. On a fait notre Master ensemble. 5 ans après, on en a fait du chemin depuis Troyes, et nous voilà à Hanoï. Je découvre la capitale avec elle. Elle a un regard encore plus émerveillé que le mien qui commence à être « habitué » de toute cette agitation. On reste un jour et demi, le temps d’errer dans la vieille ville, les deux lacs d’Hanoï, découvrir ses street food, son marché de nuit, le Temple de la Littérature, le musée d’ethnologie (n’y allez pas à pied depuis le centre !).
Sapa – Tàvan
Et après une journée à (beaucoup) marcher, on prend un bus de nuit pour Sapa, au nord du Vietnam, en montagne (1500m), connue pour ses nombreuses rizières à étages. Commence un parcours du combattant pour arriver à notre homestay (séjour chez l’habitant). Alors qu’il faudrait environ 20 minutes entre Sapa et Tàvan (où se trouve Lazycrazy Homestay), on mettra 2 heures. On a négocié un taxi nous affirmant que tout est ok. D’abord il veut nous déposer sur l’autre versant, on insiste, pas question de payer un taxi pour finir en marchant une heure avec nos gros sac-à-dos. Il fait demi-tour, et il ne trouvera jamais où nous déposer… Il s’est fait rayer sa voiture, pas de constat, on attend que le fautif paie – 20 minutes de perdues. Finalement on lui demande de nous déposer au village de Tàvan. Une femme nous guide, ça grimpe et enfin nous y voilà ! Notre lodge se mérite, mais ça en vaut la peine. On est très bien accueillies par Cookies, qui nous sert un bon petit dèj’ avec vue sur les rizières. On prend le temps de découvrir le village de Tavian où l’on rencontre une artiste peintre qui a sa galerie ici et ensuite de se poser au lodge, un vrai havre de paix pour être prêtes le lendemain. Le soir on aide à préparer le diner, pour ensuite s’attabler avec d’autre voyageurs de passage dont le séjour est plus ou moins long – un vrai melting-pot.
Le lendemain nous partons pour une belle randonnée avec notre guide Thi Mây. On traverse des villages, des rizières, des ruisseaux, on en apprend beaucoup sur les cultures des différentes ethnies qui se trouvent dans la région de Sapa : les H’Mong (les plus présents) ou les Dao Rouge (dont Thi Mây). On lui apprend le français, elle nous apprend sa langue (j’ai tout oublié). Très belle journée, on arrive au bon moment, le temps se gatte. Il pleut beaucoup à Sapa, chanceuse nous aurons de la pluie que ce soir. On reste donc à l’homestay avec les autres partager un bon dîner, un moment coiffure et voyance.
Sans savoir ce qui nous attend ce vendredi matin, on profite d’abord d’un petit dèj fort sympathique : crêpe bananes/chocolat. Et finalement, Thi Mây revient pour une nouvelle journée trekking avec un irlandais, elle est accompagnée de Trung, un français aux origines vietnamiennes qui est tombé amoureux de la région. Il vit maintenant chez Thi Mây et sa famille, et les aide à monter un homestay. Il nous invite à manger chez eux, on le suit donc après avoir fait les courses à Tàvan. On traverse une forêt de bambous, des rizières, des collines, des vues grandioses et nous voilà au village Grang Ta Thai. On visite l’Happy dragonfly homestay (je fais de la pub en passant). Et dans la cuisine, sous la réserve de riz, Trung nous apprend à cuisiner vietnamien. On se régale ! On retourne par l’autre versant à notre auberge, on passe le pont pour traverser la rivière, des cascades et d’autres villages.
Ce soir on dîne une dernière fois à Lazycrazy Homestay avant de prendre un sleeping bus depuis Sapa pour se rendre sur l’île de Cat Bà. On était arrivées à Sapa trois jours plus tôt au petit matin, on découvre Sapa de nuit, très différent, très animé dans les rues. Mais on ne s’éternise pas, on a une dizaine d’heures de bus avant d’arriver à Cát Bà à 6h30.
Ile de Cát Bà
Après une nuit horrible dans le bus, on s’offre un petit dèj en terrasse à Cát Bà avant de rejoindre notre auberge. Momo teste le café à l’œuf (spécialité du Vietnam, elle adhère), ça sera une soupe de noodles au poulet pour moi. On trouve un mototaxi chacune pour nous rendre à notre auberge qui est en dehors de la ville, près d’une plage en bord de mer. On est tout de suite bien accueillies dans une auberge de hippies : le Woodstock Beach Camp. Tandis qu’on avait prévu de profiter de la plage et peut-être se balader, la pluie vient tout compromettre. Sapa est connue pour être une région pluvieuse, on a eu trois jours de beau temps (en tout cas pas de pluie), au contraire l’île de Cát Bà est connue pour un hiver sec, et on aura deux jours de pluie. On passe donc le samedi à jouer aux cartes, rencontrer des voyageurs autant que des expats prof d’anglais venus en week-end sur l’île. Il y a même un super concert ce soir-là sur la plage.
Bien que la pluie ne cesse pas, elle n’annule pas notre sortie en mer dans la baie d’Halong depuis Cát Bà. On part pour la journée en bateau. A la sortie du port on peut déjà découvrir les nombreux villages flottants avant de voir les premiers pains de sucre. Et malgré la grisaille, le cadre est magnifique. On s’arrête faire un tour de kayak à travers les roches calcaires, moment inoubliable : on se sent toute petite. On découvre une mer malheureusement très pollué, on regrette de ne pas avoir de filet avec nous pour ramasser tous les déchets qui trainent à la surface. On déjeune à bord du bateau avec un autre couple de français avant de continuer notre tour dans la baie d’Halong. On s’arrête sur l’île aux singes mais une bonne averse nous empêche d’admirer la vue depuis la colline. L’après-midi sera donc plus humide, on pourra même se vanter de s’être baigner dans la baie d’Halong !
Ninh Binh
Nous finissons la journée sous la pluie. Et au petit matin ça sera la même grisaille. Alors on prend la décision de partir plus tôt pour la baie d’Halong terrestre : Ninh Binh. Entre bus et bateau, on quitte l’île pour aller au sud. On arrive à Tam Coc, à côté de Ninh Binh. Il est n’est pas encore 18h, mais c’est l’heure de l’apéro, alors avant de retrouver notre hôtel, on s’offre notre premier « vrai » restaurant. Il y a du choix, on s’arrête sur un restaurant kitch mais très bon (peut-être un peu épicé pour Momo qui crache du feu après avoir confondu du piment avec une tomate cerise !). Nous rejoignons Green Mountain Homestay, un magnifique hôtel en dehors de la ville où nous séjournerons quatre nuits.
Car il y a de quoi faire dans cette région. On commence par faire une balade en barque dans la réserve naturelle de Trang An entre d’abrupts pains de sucre, de grottes et de temples. L’expérience est unique lorsqu’on passe dans les grottes, et à chaque sortie de nouveaux paysages pour en prendre plein les yeux. On enfourche de nouveau nos vélos pour continuer la balade sur terre, car l’après-midi on va à l’assaut du pain de sucre d’Hang Mua. Le parking à vélo est payant tout comme l’entrée mais ça en vaut la peine. Après avoir grimpé les 450 marches, on peut se délecter de la vue sur la région de Tam Coc. On n’est pas seules en haut. Et histoire de finir de raffermir nos fesses, on continue de faire du vélo jusqu’à Ninh Binh, la ville mais la on déchante vite. Elle n’offre rien d’intéressant et trouver un vendeur de glace pour reprendre des forces semble compliqué – on se rabat sur une supérette.
Le lendemain, malgré notre mal de fesses, on prend nos vélos pour aller cette fois à Tam Coc pour mieux découvrir cette ville (beaucoup plus touristique que Ninh Binh) et les pagodes de Bich Dong. Trois pagodes se succèdent sur le flanc de la montagne du même nom. On profite donc en plus d’une superbe vue tout en haut. Toujours motivée, on continue jusqu’au parc aux oiseaux. Alors je ne sais pas si c’est qu’on en a bavé avec nos vélos ou que c’est vraiment fait pour les touristes, mais ce parc est décevant. Il parle d’une réserve naturelle, c’est finalement un parc tout aménagé où beaucoup de choses sont payantes. Pour le prix, on regrette et on y reste peu de temps. Mais on fait bien, le temps de revenir sur Tam Coc, trouver un coin pour manger et une averse se met à tomber : ouf on est à l’abri. L’après-midi, le soleil revient, on rentre doucement à notre hôtel, entre les rizières où broutent les buffles, des spectacles de femmes, on arrive pour le coucher de soleil sur les pains de sucre face à notre chambre, magique.
Et pour notre dernier jour, n’en pouvant plus du vélo et des routes cabossées, on loue un scooter. C’est moi au guidon, je ne fais pas la maligne avec Momo derrière et mon peu d’expérience. Mais on peut se permettre d’aller plus loin, à la pagode Bai Dinh qui est à l’écart. Elle est la plus grande pagode d’Asie du Sud-Est et titulaire de 12 records nationaux, elle est surnommée « Le Disneyland de Bouddha ». Ce complexe construit en 2003 est impressionnant. On va en sortir épuisées tant il y a en a à voir. On part ensuite déjeuner vers Hoa Lu, ancienne capitale du Vietnam au Xème siècle. On goûte la chèvre, c’est sec ! Finalement on visite les temples à l’intérieur de l’enceinte, ils sont vraiment beaux et bien conservés. Notre séjour à Ninh Binh s’achève donc ce soir, le lendemain matin nous prenons le train pour Hanoï.
Hanoï (again)
Hanoï ne nous ai pas inconnu. On erre de nouveaux dans le vieux quartier, on s’offre un cour de cuisine pour apprendre à faire des rouleaux de printemps, une salade avec feuille de bananier (pas évident de refaire en France..) et le fameux Pho (soupe au bœuf). Ravies et rassasiées nous partons visiter le musée des Femmes du Vietnam – magnifique expositions sur la place de la femme au Vietnam mais aussi le rôle des femmes durant la guerre du Vietnam. Et le soir, parce que la cuisine vietnamienne c’est très bon mais c’est beaucoup de riz/nouilles, on s’offre une (bonne) pizzeria.
Et voilà, le temps des au-revoir est arrivé ce dimanche 18 novembre. 15 jours fabuleux avec Momo où on a pu découvrir beaucoup de choses au Vietnam. Momo reprend l’avion pour la France, moi je prends le bus pour le Laos. L’aventure continue !
Tu nous fais toujours autant rêver avec tes narrations !! superbes comme toujours!
Bisous à toi