Xin Chào Vietnam – Français

Jeudi 25 Octobre, 8h05, j’arrive (enfin) à Ho Chi Minh City (HCMC). Le Vietnam se mérite, après environ 24h de vol et d’escale. Je sors de l’aéroport, visa en poche, d’abord un premier choc climatique, puis un deuxième démographique : je passe de la Nouvelle Zélande (+ 4 millions d’habitants) au Vietnam, Ho Chi Minh City précisément  (+ 13 millions d’habitants). Je découvre cette ville à travers la vitre du bus qui m’emmène à mon auberge de jeunesse : une petite chambre avec 4 lits à 3 étages, la place est rentabilisée. Cette première journée fut éprouvante. J’arpente la ville à pied, en essayant d’éviter les motos et scooters en traversant (il faut avoir de l’assurance et y aller d’un coup). Et puis il y a la première arnaque. Faut dire que je ne suis pas encore à l’aise avec les Dong : 1€ = 26 319₫. Je n’ai pas les même 0 en tête avec mon interlocuteur. J’apprends. Je découvre la ville, quelques visites, le marché Bến Thành, mes premiers plats vietnamiens. Et je m’offre un spectacle à l’opéra, genre « cirque plume » vietnamien.

Le lendemain via le site Hotspot qui met en relation des étudiants d’Ho Chi Minh City avec des touristes, je découvre le quartier chinois avec Hieu. Visite en anglais, je m’accroche un peu avec le vocabulaire architectural et religieux. Quelques visites encore l’après-midi et cette ville bouillonnante m’aura épuisée.

Je décide de bouger le lendemain matin pour Can Tho au sud, au niveau du delta du Mékong. Il fait encore nuit quand j’essaie de m’y retrouver dans les bus pour aller à la gare routière en dehors de la ville. A peine montée dans un bus bondé, où je trouve difficilement de la place pour mon sac-à-dos et moi (je réussis à être coincée dans les portes), on me crie dessus (leur manière de parler) « money, money ». Faut aller vite quand il s’agit d’argent. Après ça je chope un bus pour Can Tho, 4h dans un minibus où chaque espace est rentabilisé, on se serre, on invente des places, je m’endors sur ma voisine. À peine descendue du bus, on me saute dessus pour un moto-taxi : il faut que je réapprenne les codes en Asie. Et le moto-taxi j’adore et j’adhère.

Je loge deux nuits dans un petit coin de paradis au bord du Mékong. De quoi se relaxer, faire un tour de vélo sur les petites routes qui longent le Mékong. Et là je me dis que le voyage commence vraiment : des sourires, des « Hello », je croise les enfants en vélo rentrant de l’école. Eux vont se rafraîchir dans le Mékong, à la vue de la couleur de l’eau, moi je me rafraîchis avec la Saigon, une bière blonde. Le lendemain on embarque avant le lever du soleil pour se rendre dans un des célèbres marchés flottants du Mékong. Très enrichissant.

L’après-midi, je découvre avec d’autre français, les alentours avec explication – pas toujours compréhensible – d’une jeune locale. J’aurai appris beaucoup ici, sur les vietnamiens et leur culture.

Je repars en sleeping bus à HCMC le soir (j’apprends qu’ils mettent la clim à fond dans les bus, il faut anticiper le pull !). Je passe la nuit à HCMC dans une boîte en bois (plutôt sympa comme auberge) avant de prendre l’avion le lendemain matin pour Da Nang, puis Da Nang -> Hoi An. Je trouve une charmante auberge pour toujours aussi peu cher (3€/nuit) pour 3 nuits, c’est le minimum à Hoi An. A bicyclette, je parcours les alentours : l’île de Cam Kim, où il y a plus de buffles que de touristes, à travers rizières, écoles, temples. Je m’éloigne de la foule du vieux Hoi An.

Mais le soir venu, je ne peux y échapper. Car Hoi An est magnifique le soir tombé, les lanternes qui jonchent les rues et les murs jaunes de la vieille ville rendent ce lieu magique, et ce malgré la foule. Je finis ma soirée dans un bar, loin de l’agitation, je suis d’ailleurs seule en terrasse. En sortant mon journal de bord, un serveur est curieux et vient discuter avec moi, me demandant de tester un de leur thé froid (pense-t-il que je suis journaliste) dans l’idée de donner mon avis sur tripadvisor. Lors de ce voyage, beaucoup d’auberges, commerces, activités m’ont demandé de donner mon avis, noter. D’une part, je n’ai pas le temps. D’autre part, j’ai pas envie de passer mon temps à tout critiquer. Et c’est à se demander si la gentillesse des commerçants est spontanée quand à la fin ils te demandent de commenter.

Revenons-en à Hoi An. Ma deuxième journée sera tout aussi belle.  Toujours à vélo, à travers les rizières je vais à Tra Que, une petite île connue pour ses jardins et la technique des deux arrosoirs. On s’y sent bien, à 7h beaucoup sont dans les champs. Je m’offre un petit dej’ vietnamien Mi Quang (des nouilles en bouillon avec herbes et cacahuètes). Personne autour de moi ne parle anglais, ils rient de moi quand ils me voient écrire sur mon carnet mais surtout en mangeant avec les baguettes. Je pratique, ils me coachent. Un très beau moment.Je continue mon chemin pour la plage d’An Bang. Je découvre leur « bateau » rond pour la pêche. Après la Nouvelle Calédonie, les plages ici ne me paraissent pas exceptionnelles, surtout avec les transats qui attendent les touristes (oui, je deviens exigeante en voyageant). Je ne me lasse pas d’Hoi An et y retourne le soir même. Je m’offre des chaussures car cette ville est connue pour le sur mesure, chaussures et vêtements. Je dîne aussi une de ses spécialités : Cao lầu.

Le lendemain, avant de quitter cette ville de caractère, je visite le vieux quartier de bonne heure – personne – elle a encore plus de charme.

Et je pars pour Hué en moto, ancienne capitale de 1802 à 1945 et connue pour avoir été le siège des empereurs de la dynastie Nguyễn. Non, rassurez-vous je ne me suis pas mise à la moto. Des easy rider font la liaison Hoi An-Hué, une magnifique route, elle vaut vraiment le coup d’être faite en moto, Long Bale sera mon chauffeur. On passe la journée ensemble, environ 150 km entre les deux villes. Plusieurs stops : une grotte, un déjeuner en bord de mer, pause détente à l’elephant waterfall puis un café vietnamien dans un village de pêcheurs.

A 17h me voilà à mon auberge. Ça sera la plus inconfortable ! En plus d’être malade, j’ai une planche de bois comme lit et une impression de dormir en pleine rue tant il y a de bruit durant la nuit. Le lendemain matin, toujours un peu patraque, je me motive à visiter la citadelle royale datant du XIXe siècle. 2h30 de visite et je n’ai pas tout vu, de nombreux bâtiments ont été détruits durant la guerre du Vietnam. Il me faut quelque chose pour me rebooster, j’ai l’idée : tenter le scooter au pays du deux-roues !  N’ayant jamais conduit de 2 roues, c’est un vrai défi. La jeune vietnamienne qui me loue le scooter rit nerveusement quand je lui demande comment ça marche et en me voyant démarrer. Une fois sur la route, je ne fais pas la maligne, le stress monte au milieu de tous les deux-roues. Je visite d’abord une pagode pour aller plus loin, visiter un ancien parc d’attraction abandonné. C’est là que je fais une belle rencontre, Mr Dung. Un peu sur mes gardes quand il m’invite à boire un café chez lui, je me dire qu’au pire je m’enfuis avec mon scooter ! Très gentil, je passe un très bon moment. Le soir même je m’offre un restaurant (à 2€, je peux me le permettre) et goûte une spécialité d’Hué, le Ban Khai (galette de riz avec crevettes).

Et avant de monter sur Hanoi retrouver une amie, je fais un arrêt de deux jours au parc National Phong Nha Ke Bang. Je visite plusieurs grottes dont Phong Nha et Paradise Cave (cette dernière fait 31,4 km de long) deux magnifique grottes. Ce parc, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est immense et comporte un nombre impressionnant de grottes et cavernes. Je n’ai pas de photos, il faudra me croire. Je repars en bus de nuit pour Hanoi où j’arrive de bonne heure. En attendant Morgane qui arrive de France le lendemain je me repose de ces 10 jours plutôt chargés… et ce n’est pas fini.

0 thoughts on “Xin Chào Vietnam – Français

  1. Merci Mathilde, belle escapade au Vietnam! Tu es douée pour les reportages, peut-être aussi pour écrire un livre?!

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