Mon premier WOOFing dans le Northland

Mercredi 30 août, je quitte Auckland, ses buildings, le monde et les sirènes incessantes la nuit, pour retrouver calme et sérénité (enfin c’est ce que je pensais, mais un bébé de 18 mois à un niveau sonore presque équivalent). A 6h je décolle donc de l’auberge de jeunesse, le plus silencieusement possible pour ne pas réveiller mes camarades de chambre. Et pour ne pas regretter de partir, la pluie, la grisaille et le froid m’accompagnent jusqu’à l’arrêt de bus. Je prends la direction du nord, six heures de bus me permettront de découvrir les merveilleux paysages de la péninsule du Northland : des collines verdoyantes, des forêts, et la mer sur la droite. Et de nombreux panneaux en bord de route, rouges, bleus, verts. En effet le 23 septembre, les néozélandais élisent leur Premier Ministre. Les différents partis placardent donc leurs « têtes d’affiche » en pleine nature.

J’arrive à la station service de Taïpa à 13h40, petit village en bord de mer. C’est ici que j’ai donné rendez-vous à Vicki, mon hôte, mais personne. Les minutes passent, je m’inquiète. Est-ce qu’on c’est bien compris, que j’arrivais mercredi au lieu de vendredi comme prévu initialement ? Je ne suis pas très forte en anglais, mais Google Translate si, normalement mon mail était clair ! Vingt minutes, toujours rien… Ouf un SMS, Vicki s’excuse de son retard, Lochlan, son fils, n’avait pas fini sa sieste. Elle vient donc me récupérer comme prévu et m’emmène chez elle et Julian, son mari. C’est parti pour trois semaines de WOOFing ! Le WOOFing pour ceux qui ne connaissent pas, c’est international. C’est l’opportunité pour des personnes comme moi de vivre et d’apprendre à travailler dans une ferme. Quelques heures de travail par jour en échange d’être nourri et logé. On découvre des modes de vies, on fait de belles rencontres, on améliore une langue et on ne dépense pas d’argent, un mode de voyage idéal !

Tous les trois habitent dans une grande maison de plain-pied, en hauteur, au milieu de rien ! Des prés, beaucoup de prés, et des vaches, beaucoup de vaches ! On s’y sent vraiment bien, et le must c’est la superbe vue sur la péninsule de Karikari depuis la cuisine. Prendre son petit déj’ en face de ce panorama avec le lever du soleil, c’est le pied ! Mais pas le temps de s’émouvoir, le travail à la ferme m’attend. La ferme est en contrebas, on y va en 4×4. Avec Linda, une woofeuse allemande là depuis une semaine, on a plusieurs missions telles que garder Lochlan lors de la traite, nourrir les veaux ou encore nettoyer les sceaux. Je ne sais pas quelle tâche est la plus éreintante ! Lochlan est un hyperactif qui ne s’arrête JAMAIS, les bébés veaux ne comprennent pas rapidement comment fonctionne les sceaux à tétines, tout ça demande beaucoup de patience ! Chaque journée est différente, les tâches ne sont jamais les mêmes. Au bout d’une semaine, Vicki & Julian me font confiance, et me laissent nourrir les veaux toute seule. La vie à la ferme est une vraie source de bonheur : les chiens (fous) m’accompagnent partout, je conduis les 4×4 sur les chemins tortueux, les veaux sont tellement drogués au lait qu’ils sont complètement dingues de toi quand ils te voient arriver, et il y a ces bonnes odeurs de vaches… Il y a une cinquantaine de veaux à nourrir de lait tous les matins. Vicki & Julian produisent exclusivement du lait, revendent les veaux. Julian m’indique qu’ils ont environ 300 veaux et vaches, en même temps ils ont beaucoup de place pour les parquer dans les prés !

On donne quelques coups de mains pour ranger/nettoyer la maison, et la plupart du temps nous avons nos après-midi de libre. Alors avec Linda et sa voiture on découvre les alentours. Les premières plages sont à 10 km, sur la péninsule de Karikari. C’est l’occasion de manger une glace en bord de mer. Un parfum à goûter qui n’existe qu’en Nouvelle Zélande, le Hockey Pokey, glace à la vanille avec des morceaux de gaufrette au miel, un délice ! On visite aussi Kaitaia, deuxième plus grosse ville du Northland, je ne suis pas charmée, c’est surtout beaucoup de commerces. Vicki nous indique un marché artisanal qui se trouve à Kerikeri à une heure de route plus au sud, à voir absolument, ouvert seulement le samedi matin. Alors avec Deen, un ami de Vicki et Julian, rencontré la veille lors d’une soirée, nous partons tous les trois à Kerikeri. [Les soirées avec les amis de Vicki & Julian nous plonge dans une très bonne ambiance, mais où je comprends plus rien ! Trop de monde, ils parlent trop vite, en même temps, mon cerveau se déconnecte ! Mais une bière à la main et le match des All Blacks en arrière plan, je m’y sens tout de même très bien.] Deen nous emmène donc au marché, nous offre le café, le repas (saucisse allemande, retour aux sources pour Linda !). Puis on reste sur Kerikeri pour voir les Rainbow Falls, où l’on peut découvre une magnifique cascade de 27 mètres. Et sur le chemin du retour, on fait d’abord une halte à Puketi Forest. Superbe forêt à la végétation très humide, Deen devient notre guide et nous montre les kauris, ces arbres qui n’existent que dans le nord de la Nouvelle Zélande. Ce ne sont pas les plus grands du pays, ils peuvent tout de même avoir une hauteur de 50 mètres et surtout des troncs très larges, jusqu’à 10 mètres de circonférence. On fait ensuite une deuxième halte à Mangonui, petit village portuaire où Deen paye sa tournée de bières. C’est ce genre de rencontre qui te confirme que les néozélandais sont géniaux !

Linda s’en va pour être remplacée quelques jours après par Catherine, une américaine. Le premier jour à la ferme avec elle a été assez épique. Je lui montre une partie du boulot. Et puis je découvre qu’elle n’a jamais conduit de voiture manuelle. Alors là on se marre, parce qu’elle apprend sur un vieux 4×4 où les vitesses passent une fois sur deux, et je veux bien faire la prof’, mais expliquer le fonctionnement des pédales et du levier de vitesse en anglais c’est assez cocasse ! Et je ne m’étalerai pas sur la galère dans laquelle je nous ai mise avec ce même 4×4 quelques heures après … Et puis je découvre que Catherine court aussi ! Depuis mon arrivée je me suis remise à la course. Bien que je ne courais pas vraiment toute seule, Thibault un des chiens de Vicki & Julian m’accompagnait, c’est agréable de courir avec quelqu’un. Et puis j’ai besoin d’entrainement, j’ai lancé mon deuxième défi : inscription au Buller Gorge Marathon en février 2018 dans l’île du sud. Tout comme l’anglais, j’ai le temps de progresser !

Avec Catherine, on profite de nos journées off pour se balader dans le Northland. Nous partons plus au sud, à Paihia où l’on retrouve Flora, une bordelaise que Catherine a rencontré à Auckland. Toutes les trois visitons Paihia puis Russell, deux villages en bord de mer faisant partie de la Bay of Islands. Soleil, mer, ferry, fish & chips, panorama, bières = journée réussie !

La semaine d’après nous avons un week-end de libre (mardi et mercredi). Ce mardi-là, entre deux averses, on se motive pour aller voir Matai Bay sur la Péninsule de Karikari. Superbe baie à l’eau turquoise ! On se promène un peu aux alentours mais la pluie ne cesse de tomber, on rentre donc rapidement se sécher chez Vicki & Julian (et manger les restes des French crêpes de la veille !).

Et pour finir ces trois semaines en beauté, nous roulons jusqu’au top of the New Zealand : Cape Reinga, amazing day ! 1h30 de route sur la péninsule Aupouri, autour de nous des vallées verdoyantes, avec des moutons, des vaches, quelques chevaux, et des dindons sauvages ! Suivant les conseils de Vicki, on s’arrête sur le chemin louer une planche pour aller surfer sur le sable à Te Paki Sand Dunes. La Dune du Pilat à côté c’est du “pipi de chat”. Et on se régale avec notre planche ! Les descentes sont impressionnantes, mais les montées sont beaucoup moins drôles pour nos jambes ! Nous ne ferons donc pas des dizaines de descentes … On reprend la route pour aller jusqu’au bout du bout de la Nouvelle Zélande. Le Cap Reinga est isolé de toutes habitations. Nous avons une superbe vue sur les côtes. On randonne une petite heure puis nos estomacs grondent avec tous les efforts de cette matinée ! On prend le chemin du retour, il faut bien compter une heure avant de trouver quelque chose à manger. Cheeseburger à la betterave (commun en Nouvelle Zélande) et bière, en face de la mer, termineront en beauté cette journée !

Trois semaines merveilleuses donc, faites de rencontres, de paysages fabuleux, de découvertes. Un grand merci à Vicki & Julian qui m’ont permis de vivre un très beau début de voyage !

0 thoughts on “Mon premier WOOFing dans le Northland

  1. Merci Mathilde pour nous faire partager tes impressions et toutes ces découvertes du pays! A bientôt pour la suite, grosses bises.

  2. Salut Mathilde,
    Je viens de lire ton article et ça a l’air top le début de ton aventure Néo-zélandaise 🙂
    Bon tu parles surtout des bières alors je pense que tu dois aussi bien t’amuser 😉
    Merci pour ton récit et pour les photos.
    À bientôt pour de nouvelles aventures…

  3. Dis donc franchement tu n’as pas l’impression de nous agacer un petit peu.
    Lol !!!!!
    Bises de tonton et tata.

  4. Super tu as l’air de bien t’éclater…
    9a à l’air bien plus grand que la petite fermer d’auvergne…
    Joss

  5. Boudalou
    Hi Mathilde !
    Un seul clic sur une photo suffit pour les ouvrir, ensuite elles sont en diaporama : Michel, il complique tout en double cliquant !
    A quand la suite ?
    Bises

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